Arrivée de Hersent

Hersent avait reçu une invitation à laquelle elle était loin de s'attendre et elle en était restée interdite de longues minutes, à tel point que son fils se demanda ce qui pouvait bien provoquer un tel silence... inhabituel.
Elle relut plusieurs fois la missive écrite par sieur Valafein qui allait recevoir un fief. Elle était heureuse pour lui car il avait beaucoup donné en tant que maréchal à Compiègne. Cependant, elle était étonnée que Valafein se souvienne encore d'elle et souhaite sa présence pour ce moment particulier et ô combien important dans la vie d'un homme.
Elle lui répondit qu'elle était enchantée par son élévation et qu'elle viendrait à la cérémonie.

Remise de sa surprise, elle fit préparer le carrosse, qui servait beaucoup depuis quelques temps, et monta se changer afin de se rendre à Arzillières, sur les terres de la baronne Lylla qu'elle croisait de temps à autre au ban champenois.
Toujours le même dilemme pour Hersent: le choix de la tenue. Coup d'oeil dehors, une fine gelée blanche scintillait dans le jardin: ce sera une tenue chaude afin de ne pas attraper froid. La tenue d'hiver bleue était idéale: très rapidement, Florine l'aida à s'habiller et à se coiffer et Hersent fut prête à monter en voiture.

Spoiler:

Instructions données pour gérer le domaine et le fiston pendant son absence et fouette cocher, direction Arzillières.
De nombreux chaos plus tard et de routes désagréables, les grilles se profilèrent puis le carrosse s'arrêta, Hersent passa la tête par la fenêtre et se présenta au garde:

Le bonjour mon brave, je suis Dame Hersent d'Ar Sparfel, je viens pour la cérémonie d'anoblissement de sieur Valafein qui m'y a gentiment conviée. Seriez-vous assez aimable de me dire où la cérémonie se tient, j'ai peur d'être un peu en retard et j'en suis fort marri.
Un sourire pour ponctuer sa demande et l'Ar Sparfel attendit que les grilles s'ouvrent.

Et voilà, ça commençait à débouler. La baronne n’avait pas trouvé de meilleure idée que donner un fief à son grand intendant ; cela voulait dire cérémonies, invitations et pullulement de convives. Et les gardes ? Elle y avait pensé aux gardes ? Toutes ces allées et venues à contrôler, ces personnes à accueillir avec toutes leurs manières, ils allaient y laisser la santé à n’en pas douter.

Mais bref, il fallait faire le travail pour ne pas se faire souffler dans les bronches. L’indéboulonnable Gaston s’acquitta donc de la tâche.

Le bonjour dame. Il ouvrit la grille. N’craignez rien, vous êtes parmi les premières arrivées. Bon alors j’vous explique, c’est simple. A partir d’ici vous remontez l’allée tout droit, puis vous montez le perron tout droit, vous traversez le hall d’entrée tout droit, là y’a la salle de réception. Si vous vous r’trouvez obligée de tourner à un moment ou à un aut’e, c’est qu’vous êtes perdue.

[edit : mince, grillé au poteau. Bon ben j'ai écris un truc je le laisse.]

C'est avec soulagement qu'elle s'entendit dire qu'elle n'était point en retard. Elle sourit aimablement au garde qui lui ouvrit la grille, elle toqua contre la portière du carrosse pour inviter le cocher à avancer et suivre l'autre garde.
La voiture s'arrêta devant un perron élégant, elle avait eu le loisir d'admirer une partie du parc du domaine de la baronne, à son image, raffiné et élégant.
Elle sortit du carrosse, passa une main sur les plis de sa robe pour ôter les traces d'un voyage sur les routes cahoteuses de Champagne, puis s'engouffra dans le hall d'entrée et se guida aux voix pour entrer dans la salle de réception.

[ça arrive^^]