PER ARDUA AD ASTRA
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Terres de Lylla Cardinal d'Eirbal et Grégoire Tuemouche
 
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 Un cavalier dans la nuit

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2 participants
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Valafein
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Valafein


Messages : 94
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MessageSujet: Un cavalier dans la nuit   Un cavalier dans la nuit Icon_minitimeMer 17 Aoû - 0:01

Cette nuit était belle et étoilée, comme toutes les nuits depuis quelques temps. Les gardes à la porte flânaient tout en essayant de rester éveiller. Rude besogne quand tout vous entraîne irrémédiablement vers les bras du doux Morphée. Ils avaient bien essayer de discuter pour passer le temps, mais ils avaient depuis belle lurette échangé tous les potins du château et des villages alentours. Ils priaient maintenant intérieurement que quelque chose ou quelqu'un vienne troubler la quiétude de leur garde et la monotonie de cette nuit d'été...

Soudain, leurs prières furent entendues... Au loin, un cavalier apparu émergent de l'horizon. Il éperonnait son cheval comme un diable, comme si tous les démons de l'Enfer le poursuivaient. On pouvait entendre au loin sa voix encourageant son cheval avec un léger accent espagnol caractéristique des habitants de Séville.


ADELANTE ! ADELANTE !

Avant que les deux gardes aient pu réagir, il fut devant eux. Il portait ses habits de sergent ainsi que son inséparable chapeau noir, où brillait le faux rubis qu'il avait reçu en cadeau de son roi pour sa bravoure, au lendemain de la bataille de Jaca où son maître le capitaine Castrillon avait perdu la vie...
Il descendit d'un bond de cheval. Ce dernier s'écroula aussitôt à terre, éreinté par le train d'enfer que lui avait imposé son cavalier. Le sergent s'agenouilla à côté de lui. Il lui donna une pomme qu'il gardait dans son mantel.


Gracia muchas, companero. tu n'as pas démérité de ta réputation. Repose-toi maintenant.

Il se tourna vers les deux gardes qui le toisaient, les armes à la main. Il soupira, leva les bras en l'air en signe de paix, montrant ainsi sa rapière ainsi que sa biscayenne suspendu à sa ceinture. Puis, il s'adressa à eux, d'une voix calme mais pourtant ne supportant aucune contradiction.

Je suis Valafein, sergent de la Prévôté de la ville de Compiègne. J'ai chevauché une bonne partie de la nuit pour être ici. Je dois m'entretenir avec le Juge Lylla d'une affaire importante et qui ne souffre aucun retard. Ayez donc l'obligeance de la prévenir de ma présence, ou de prévenir votre responsable. Mais faites vite, je suis attendu à Compiègne avant demain soir. Je ne puis m'attarder longtemps. Dès que Bobo (mon cheval) sera en état, nous reprendrons la route. Dites à dame Lylla qu'un "Loup" me remplace, mais qu'il ne pourra pas le faire longtemps. Qu'elle fasse diligence.

Malgré une profonde envie de rire au nom du cavalier et de son cheval, les deux gardes ne pipèrent mots et obtempérèrent. L'un d'eux partie en direction du château, tandis que le second restait de fraction avec le visiteur.

Valafein soupira. Il y était arrivé... maintenant, tout faire pour que les sacrifices de Bobo et de Lupus n'aient pas été vain...

Il se tourna vers le garde restant, sourit et... sortit sa bourse et ses dés...


En attendant ton compagnon, cela te tente une partie de dés pour passer le temps ?

Après tout, il n'y a, dans la vie, pas de petit profit...


Dernière édition par Valafein le Mer 17 Aoû - 13:27, édité 1 fois
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Valafein
Intendant
Valafein


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Date d'inscription : 16/08/2011

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MessageSujet: Re: Un cavalier dans la nuit   Un cavalier dans la nuit Icon_minitimeMer 17 Aoû - 1:42

A défaut de voir Dame Lylla dès son arrivé, Valafein avait gagné sa soirée. Il avait littéralement plumer le garde rester en fraction. Pour se faire pardonner, il avait partager le contenu de sa bouteille avec lui. Ce dernier lui avait ainsi appris bien des choses, comme par exemple le nom du futur maître de ces lieux...
Puis, Valafein avait descellé Bobo, qui s'était remit de sa cavalcade. Son cheval baie s'allongea, et Valafein se coucha adossé à son flanc, la tête levé vers les étoiles, enveloppé dans sa cape de voyage.


Cela faisait longtemps que nous n'avions pas dormi ensemble à la belle étoile, comme au bon vieux temps... hein Bobo ?

Le baie acquiesça en hochant la tête.

Encore désolé de t'avoir imposé cette cavalcade... et pour quel gain ? Pour l'instant uniquement une bourse d'écu. D'ailleurs peut-être est-ce un mauvais présage ? Heureux aux jeux, malheureux... ailleurs dit-on.

Valafein chercha du regard la voie lactée. Il la trouva facilement et fut empli de nostalgie.

Tu te souviens de la légende des deux amants Bobo ? le cheval ne répondit pas, trop occupé à chercher le sommeil, et sachant par expérience que son maître se parlait plus à lui-même qu'à lui. On dit que les âmes de deux amants grecs furent enfermées dans deux étoiles séparées par la voie lactées par un dieu jaloux.

Pourtant, Zeux, le roi des dieux, eut pitié d'eux. Il permit donc qu'une fois par an et pendant un court instant la voie lactée s'efface pour leur permettre de se retrouver. Depuis, les deux amants attendent avec patience cette unique et précieuse étreinte chaque année.
C'est pourquoi, chaque 7 juillet, en regardant le ciel au bon moment, on peut voir la voie lactée s'effacer un court instant et deux étoiles se relier par un fil de lumière...
Symbole fugace que, par amour, on peut se contenter de peu et attendre le temps qu'il faut, même pour un court instant d'ultime bonheur...

Valafein n'ajouta rien d'autre. Sa voix se tue pour la nuit. Bobo passa sa tête sur l'épaule de son maître pour le consoler. Valafein le gratifia d'une caresse.
Ils restèrent tous deux ainsi encore un instant. Valafein songeant à son hypothétique entrevue. Bobo, lui, ses pensées tournées vers... les pommes ! Les pommes juteuses du bonheur que nous offre la vie ! Mais dans sa tête de cheval et de compagnon, il se demandait quand est-ce que son maître et ami mordrait à nouveau dans l'une d'elle. Quand est-ce que la vie lui offrirait une pomme dans laquelle croquer ?
Demain, il l'espérait. Qu'il n'ait pas chevauché si vite pour rien...

Et c'est ainsi que Morphé vint trouver ce brave hidalgo et son cheval et qu'il étendit son lourd voile sur eux...
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Valafein
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Valafein


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MessageSujet: Re: Un cavalier dans la nuit   Un cavalier dans la nuit Icon_minitimeMer 17 Aoû - 17:07

L’orage avait grondé pendant toute la journée. Le ciel avait fait pleuvoir des trombes d’eau, à tel point que les gardes s’étaient abrités sous un portique à côté de la grille.
Seul Valafein, droit comme un I dans sa cape de voyage, subissait les hallebardes qui lui tombaient dessus, comme tout soldat espagnol apprend à le faire. A ces côté, et bien qu’à contrecœur à cause de sa peur des orages, se tenait son fidèle compagnon Bobo qui souhaitait pourtant plus que tout s’abriter.
Finalement, son maître lui accorda cette possibilité. Il s’abrita sous le portique et sortit de sa besace un encrier ainsi qu’une plume. Puis il écrivit une lettre. Quand il eut fini, il enleva le rubis de son chapeau et le mit dans un petit sac. Utilisant sa biscayenne, il planta le message et le sac à l’un des panneaux de bois de la grille, sous le regard des deux gardes qui n’osèrent l’en empêcher.
Puis il se tourna vers eux.


Faites parvenir cette lettre et ce sac à votre maîtresse, sans les ouvrir ! Je le saurai si vous le faites et dans ce cas…

Il mit la main sur la garde de son épée, et il n’eut pas besoin d’en dire plus… Les gardes acquiescèrent.
Il enfourcha alors son cheval, et lui dit :


Adelante ! Adelante, companero ! En avant, droit comme flèche !

Son compagnon hennit, se cabra comme pour relever le défi que lui faisait son cavalier. Et ils s’élancèrent tout deux, tel deux spectres, vers Compiègne, sous l’orage et la pluie battante.
Les deux gardes les suivirent du regard jusqu’à ce qu’ils disparaissent au loin… Puis quand ce fut le cas, ils se demandèrent qui était ce fou dont ils n’avaient pas retenu le nom. Le seul dont ils se souvenaient était celui de son cheval…

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Lylla Cardinal d'Eirbal
Maîtresse de maison
Lylla Cardinal d'Eirbal


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MessageSujet: Re: Un cavalier dans la nuit   Un cavalier dans la nuit Icon_minitimeMer 17 Aoû - 20:20

Conflans, Reims... La blonde n'en pouvait plus ! Son dos la faisait souffrir autant que ses reins et son postérieur peu habitués à de si longues chevauchées, sur son visage se lisait la fatigue, une certaine lassitude aussi, un de ses jugements avaient été remis en cause et pourtant cela avait été un des plus dur à rendre pour elle.
La blonde sentait bien qu'elle était au bout du rouleau, l'attente, l'anxiété, le manque de temps, et ses lettres qui blotties dans son corsage ne quittaient plus son sein... Tant de choses chamboulaient sa vie, que par moment elle se perdait, la tête lui tournait.

En fin de compte les trombes d'eau que le ciel déversait sur la cavalière et sa monture étaient les bienvenues, l'obligeant à mobiliser toute son attention et à ne point trop réfléchir. Enfin Arzillière se dressa devant elle, la pensée de sa petite Capucine lui firent presser le pas de Vénus, tout comme l'envie d'un bain chaud et le besoin qui se faisait impérieux de prendre la plume.

Reconnaissant leur maîtresse malgré la tenue lamentable qu'elle leur offrait les gardes, ouvrirent les grilles au plus vite mais là où elle s'attendait à pouvoir mener sa jument à l'écurie, le plus jeune des deux la freina d'un signe de main. Y aurait il eu un souci ? Immédiatement le souvenir du décès de son fils lui revint en mémoire, la faisant pâlir en une fraction de seconde. Son teint du alarmer le jeunot qui lança précipitamment

Vous inquiétez pas Dame, y'a rien de grave ! Le sang recommença doucement à circuler dans les veines de la blonde qui remercier le ciel instinctivement.

Mais alors qu'y a t il ? Ne vois tu point que je vais finir par boire la tasse à rester là à attendre ? Rien à faire, elle ne serait jamais capable d'enguirlander quelqu'un la baronne.

Le freluquet malgré tout ne ne fit pas prier pour aller récupérer les objets et la lettre qu'il avait pris soin d'envelopper pour ne pas qu'ils prennent l'eau.


Un homme avec un drôle d'accent et un cheval qui s'appelle Bobo a laissé cela pour vous Dame. Relâchant les rênes de Vénus qui ne broncha pas pour autant, Lylla entrouvrit l'étrange paquet et compris aussitôt de qui il provenait.
L'ample chapeau qui protégeait son visage, des foudres du ciel empêchait le garde de voir la moindre expression se peindre sur le visage de sa maitresse quand elle lui demanda d'une voix étrangement basse.


Si cet homme se représente ici, qu'il soit conduit au plus tôt à mes[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], je ne souffrirais aucun délai ! Pour une fois, l'ordre trancha l'air comme une lame, laissant le garde sans voix...

Le cuir des rênes dans une main, la dépôt étroitement serré contre elle, la blonde poussa jusqu'à l'écurie avant de sauter à bas de la monture dont s'occuper déjà un lad et gagna d'un pas pressé, son nid... son cocon.... Il lui fallait savoir, et au plus vite.

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Valafein
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Valafein


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MessageSujet: Re: Un cavalier dans la nuit   Un cavalier dans la nuit Icon_minitimeJeu 18 Aoû - 10:31

Une fois de plus, Bobo arriva devant les portes du château, portant son maître sur son dos, mais cette fois sous un magnifique soleil. Ils firent à nouveau face aux deux gardes. Mais cette fois-ci, ceux-ci les invitèrent à entrer.
Au pas, cachant sa fatigue derrière sa vaillance et son courage sans faille, Bobo se dirigea vers le bâtiment principal. Il s’arrêta devant les escaliers du perron pour y déposer son cavalier. Valafein gratifia son cheval d’une caresse sur l’encolure. Un domestique s’approcha pour prendre Bobo et le conduire à l’écurie. Mais celui-ci refusa de bouger regardant Valafein.

Vas-y, companero, je pense pouvoir me débrouiller. Tout ira bien…

Mais il ne semblait pas vraiment y croire. Il restait là, planté comme arbuste prenant racine. Dans son œil n’importe quel imbécile venu aurait pu lire le doute. Bobo, comme toujours depuis la disparition tragique du capitaine Castrillon, pris les choses en main. Il poussa son cavalier de sa tête, le força à gravir les marches.

Hé ? C’est bon, j’y vais. Mais si tu crois que c’est facile… J’aimerai bien t’y voir !

Bobo hennit de défi, raillant son maître.
Cependant, ce ne fut pas lui qui répondit. Un autre hennissement se fit entendre venant des écuries. Valafein et Bobo, en parfaite synchronisation, tournèrent la tête dans cette direction. Juste devant les écuries, Vénus, la jument de dame Lylla, était en train de se faire brosser par un garçon d’écurie.
Valafein remarqua du coin de l’œil que Bobo ne la quittait pas du regard.


Laisse tomber mon vieux. Bobo se tourna vers lui, avec un regard interrogateur. Tu n’es qu’un Senteur, c’est une jument de race. Ton rôle est de chauffer ce type de jument, mais pour que d’autre les saillissent. Tu n’as aucune chance…

Il lui lança un regard malicieux. Bobo, indigné par les propos de son ami, se mit à racler le gravier de ses sabots et à se cabrer. Puis il poussa un profond hennissement de mépris à l’attention de son maître.

Oh, mais vas-y mon vieux ! Tente ta chance. Mais ne nourris pas trop d’espoir. Elle t’est inaccessible, vos rangs sont trop inégaux (il sourit, cela lui rappelait quelque chose). Qui plus est, il risque d’y avoir de nombreux obstacle entre toi et elle…

Il montra du doigt les palefreniers affairés aux soins de Venus.
Bobo tapa du sabot sur le sol. Il lança un dernier regard plein de défi à Valafein, qui le gratifia d’un sourire en coin. Puis, Bobo s’élança…
Le garçon d’écurie essaya bien de l’arrêter, mais il échoua. Valafein ne put s’empêcher de sourire. Certes, Bobo était un « senteur », ces chevaux utilisés pour détecter si une jument est prête à être saillie, mais s’était aussi un cheval de guerre. Il n’était plus le petit poulain chétif, fils de Romanzia la jument du capitaine Castrillon, que le tout jeune Valafein avait reçu en cadeau pour ses 16 ans. La guerre ainsi que son maître avait façonné le timide senteur en un puissant combattant que rien n’arrêtait.
Valafein admira la détermination de sa monture. Il slalomait entre les palefreniers en détresse, en renversant certain au passage. Mais, de ce que Lupus avait dit à Valafein, Venus avait aussi son caractère…
Comment se passerait la rencontre ? Valafein ne saurait le dire. Il laissa son compagnon à sa « cour » éperdu. Puis, son moral regonflé à bloc, il gravit les marches menant à la demeure de dame Lylla.
Et, si son pas n’était pas aussi pressé que celui de son cheval courant vers Venus, sa détermination n’en était pas moindre pour autant…

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