Nouvelle servante que vous avez dit ? Vraiment ?

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Allez savoir combien de kilomètres séparaient Compiègne d'Arzillière? Pour la jeune c'était impossible. Ce que savait par contre la belle Marie.Lie était qu'elle était conviée dans ce lieu par l'intendant des lieux... Nul autre que Valafein. Homme rencontré en taverne et qui lui avait plus d'emblée par sa verve verbale. Autre chose aussi, toutefois ce n'était ni le moment ni l'heure pour de telles bavardages.

Pourquoi qu'elle raison se trouvait-elle ic ? Pour être servante dans les lieux.

Bon, tout ça était bien beau. Seulement s'y rendre ce n'était pas ce qui avait été le plus aisé pour la belle. Il lui avait même fallu louer un cheval pour faire plus vite, sinon elle aurait prit des jours pour parvenir devant cette fameuse grille, si bien d'écrite par l'intendant, qu'elle su qu'elle était au bon endroit dès qu'elle vit ces gardes qui surveillaient bien plantés à la regarder arriver sur ce cheval blanc.

Elle prit tout de meme le temps de regarder le couché de soleil qui tombait au loin pour reprendre son souffle et se préparer à la séduction d'approche.

Pourtant, quand elle se retourna vers le château, c'était à se demander si elle avait pris la bonne décision après autant d'effervescence lors de sa rencontre avec l'intendant des lieux. Tenant tout de même parole et sans trop le regretter, parce qu'elle savait d'avance qu'elle s'y plairait, elle approcha sa bête à cent mètres de la grille et descendit.

Une descente gracieuse, où ses cuisses s'affichèrent dans la lueur rougeâtre du ciel pour se laisser tomber et replacer lentement sa cape une fois ses pieds au sol. Qui, évidemment dissimulait pas tout de ses cuisses dénudées mais qui, ne donnaient plus l'impression d'une gourgandine.

Dans son approche elle ne voulait pas trop en jeter. Juste ce qu'il fallait pour attiser les sens sans les faire exprimer. Doucement, elle avança affichant sur ses lèvres un sourire éblouissant comme si la chevauchée n'avait en rien épuisée la jeune femme.

À la porte de la grille, devant ces gaillards la main à l'épée, ayant d'office laissé la sienne dans sa piteuse cambuse, elle dit d'une voix suave,

Messires, je viens au non de l'intendant Valafein pour un poste de servante dans le chateau. Est-ce possible de le rencontrer ? Et serait-ce possible d'avoir de quoi boire ? J'avoue avoir très soif par ce voyage.

Elle leur sourit encore, avec dans le regard une lueur de convoitise, qui brillait légèrement pour chacun d'eux.

Messages : 107 Date d'inscription : 12/12/2011

Hé Gaston ! Viens voir ç … réveille toi boudiou ! Pour une fois qu’y a un peu d’mouvement.

Gaston, adossé contre le mur du poste de garde et en lutte continuel contre le sommeil, ouvrit un œil paresseux à la requête de son compagnon de guet. Son sang ne fit qu’un tour, il se redressa d’un bon et s’avança vers la grille. Une jeune femme plus que remarquable attendait lascivement qu’on réponde à sa présentation.

Jour mam’zelle. Bienv’nue en la baronnie d’Arzillière.

Il entrouvrit la grille et lui fit signe de s’avancer.

Messire l’intendant, ben c’t’à dire que …

Il tourna le regard vers son frère d’armes qui lui rendit un clin d’œil.

Oh ben monseigneur est occupé. Il exhiba un sourire grivois. Mais pour vot’soif on a justement un p’tit remontant pas vilain dans notre canfouine ...

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Cela faisait des semaines, pour ne pas dire des mois, qu’Adémar n’avait pas mis les pieds à Arzillière. Il comptait sur l’indulgence de sa maîtresse pour pardonner son absence ; il n’en espérait pas tant du vieux loup rabat-joie qui faisait office de maréchal. Ces derniers mois, le capitaine avait connu des révoltes, des batailles, une peine de cœur, des déceptions politiques, une lassitude profonde et tout ceci l’avait amené à se couper de tout, de ses amis, de sa mesnie, de Conflans. Durant cette période, il n’avait pas cessé de servir la Champagne, ce en toute discrétion.

Il arrivait au bout de chemin. Cette route il l’avait empruntée maintes fois, à son terme se dressaient les grilles du domaine d’Arzillière. Comme à l’accoutumée, l’entrée était vaillamment gardée. Si vaillamment d’ailleurs que les gardes, trop embesognés avec une visiteuse, ne remarquèrent pas son arrivée.

... Mais pour vot’soif on a justement un p’tit remontant pas vilain dans notre canfouine ...

Gaston, n’avais-je pas interdit l’alcool pendant les gardes !!!!

Le brave garde sursauta comme pas deux ; et comme son compère fit de même, ils sursautèrent comme pas quatre, c’est mathématique.

Cap’tai … euh … capitaine !? Z’êtes encore en vie ... euh … quel plaiiiisir d’vous revoir …

Plaisir partagé Gaston. Tu as fort à faire à ce que je vois. Laisse-moi donc prendre la suite.

A la vue de la mise de la jeune femme, Adémar ne douta pas une seconde qu’elle fut de basse extraction, comme lui par ailleurs.

Salutations. Je suis Adémar Lantenac, capitaine de la garde d’Arzillière. Quel est ton nom et que fais-tu ici ?

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Sa mise en scène fonctionna.... Heureusement qu'elle ne venait pas trucider la Baronne....Parce que les agissements des gardes étaient un manquement total à leurs fonctions. Sans se départir de son sourire enjoleur, Marie Lie franchit la grille et s'approcha de celui qui ne parvenait pas à détourner son regard d'elle et qui lui offrait à boire sans trop savoir si il parlait d'un véritable breuvage ou c'était une métaphore de dernier gout pour lui imposer dans un coin sombre un service à sa petite personne malgré sa grandeur. Mine de rien, elle s'était approché de lui pour qu'il la voit encore mieux pour lui répondre suite à tout ce babillage....

Bonjour aussi soldat.... Je vois que vous êtes fort occupés... Forme d'ironie maquillée sous son sourire pour ne laisser rien paraitre de sa stupéfaction à pénétrer si vite dans ce lieu et écouta la suite des explications qui lui fit faire se mordre la lèvre inférieure.

Diantre, comment s'y prendre si elle ne pouvait voir Valafein ? Elle le regardait avec une petite moue quand elle entendit une voix plus imposante, plus viril plus tranchante coupé court aux propos du soldat et des intentions cajoleuse de la belle Marie qui se tourna vers l'homme pour découvrir cette fois ce que l'on appelle un véritable soldat.

Si au départ elle avait craint le pire à l'arrivée de cet homme droit, fier, elle eut un léger sourire en l'entendant la saluer. Ce qui n'était pas aussi dramatique qu'il en paraissait. D'autant plus qu'elle le trouvait très agréable à regarder. Mais trêve de distraction, cette fois elle répondit sans faire l'aguicheuse. Direct au but.

Bonjour Sir, heuuu... Je suis Marie.Lie. Venue ici par l'invitation de sir Valafein comme Servante....et...montrant le Gaston en question elle ajouta, Il me dit que ce dernier est fort occupé. Donc, je ne sais trop comment faire. Dois-je m'en retourner ou pouvez vous m'aider dans ma démarche ?

Cette fois elle lui fit son plus beau sourire avec un brin de coquinerie dans le regard. Après tout, ça tenue en disait long sur ce qu'elle était véritablement.

Depuis son retour rapide à Arzillière pour récupérer son ex apprentie et nouveau maître (la destinée est vraiment une putain capricieuse ! pensa-t-il) Don Alvaro courrait dans tous les sens. Il y avait beaucoup à faire avant le départ. Préparer son paquetage ainsi que celui de Valafein (quel stupide nom quand même ! Je préférais l’ancien…), veiller à ce que le périmètre soit bien garder. Et là… y avait du boulot…

Non, sérieusement ! Qu’est-ce qui m’a foutu des abrutis pareils !

Si tous les soldats de France étaient ainsi, donnez-lui un régiment de ses compatriotes espagnols et la France serait conquise en deux semaines.
Le Maréchale et le capitaine des gardes partis, la discipline s’était plus que relâchée. Antonio de la Santissima Liber… euh Valafein (CARAÏ ! JE NE ME FERAI JAMAIS A CE NOM !!! ) était trop pris par ses devoir d’intendant ainsi que par la petite Capucine et son petit Adrien pour s’en occuper.
Alvaro se devait de remédier au problème. Il ne laisserait pas les deux petits sans une protection efficace.

Il se dirigeait à grande enjambés vers la grille pour vérifier que les gardes en faction étaient bien éveillés, et pas en train de boire. Quelle ne fut pas sa surprise devant le spectacle qu’il vit arrivé là.

Il faut dire ici, en premier lieu, que le monde connaît des putains de toutes sortes : il y a des putains derrière leurs jalousies, des putains à leur fenêtre, des putains de cantonnement, des putains par nature, des putains toujours vierges, des putains de mère en fille, des putains trois fois putains et des putains de tout acabit, de même qu’il y a, fait plus rare, des putain qui ne semble pas du tout l’être jusqu’au moment où elles se déshabillent et le sont.
La charmante créature que les gardes avaient invité à se joindre à eux appartenait vraisemblablement à la dernière catégorie. Rien dans son allure ne trahissait son potentiel passé de catin. Elle semblait beaucoup plus à une ingénue ou une allumeuse, au choix.

Mais c’est justement ça qui la trahissait. Le vieil hidalgo avait connu bien des femmes et des catins, en tant que soldat, il savait donc en reconnaitre une. Elle simulait à merveille l’innocence. Et ces formes, qu’elle savait mettre en valeur par sa tenue et ses gestes, d’une grâce féline qu’on pourrait presque croire naturelle, mais qui avait dû demander des années d’entrainement. Les arts rouges ne doivent pas lui être inconnu, et aucun homme ne devait lui résister bien longtemps, s’il n’avait pas une conjointe, une amante, une sœur, ou pire une mère pour le protéger des griffes de cette intrigante.
Alvaro se dit qu’il tenterait bien sa chance, après tout, même si sa jeunesse était derrière lui, il restait quand même un bel homme (même si les servantes disent plutôt « beau vieillard ». Mais je suis sûr que c’est pour me taquiner. Elles sont toutes folles de moi !).

L’espagnol allait s’avancer pour sauver la demoiselle (loin d’être en détresse) des griffes des gardes pour l’emmener avec lui voir l’intendant, en espérant la convaincre de faire un petit détour dans le foin… euh aux écuries pour voir l’étalon… euh les chevaux. Mais alors qu’il s’avançait, le capitaine des gardes choisit ce moment pour faire son come back.
Ne le connaissant pas, et ne voulant pas saper son autorité dès son retour, Alvaro resta en retrait. Il observa en espérant qu’il pourrait réussir à escamoter la donzelle avant qu’elle ne rejoigne Valafein.

C’est vrai quoi, y a pas de raison que ce soit les même qui s’amuse… Il tourna la tête vers sa corneille apprivoisée qui se trouvait sur son épaule. Pas vrai Lazarre ?

Croooa, Premier arrivé… Premier servi ! Piailla l'oiseau.

Messages : 107 Date d'inscription : 12/12/2011

Les deux arsouilles rentrèrent fissa dans le poste de garde, histoire probablement d’y mettre un peu d’ordre avant que le capitaine n’ait l’idée d’une petite revue de casernement. Ce dernier n’y prêta pas attention, pas plus qu’à la discrète présence du Don. Il lança un regard vers le fuyant Gaston puis revint croiser les yeux de la demoiselle ; la désinvolture qui s’y lisait ne le déstabilisa pas le moins du monde.

Je ne saurais te dire si maître Valafein est occupé. Néanmoins si tu veux me suivre, nous ferons la lumière sur cette question.

Sur un ton péremptoire :

Gaston, mène nos chevaux aux écuries. Qu’on les bouchonne et les abreuve !

Puis le capitaine tendit le bras en direction de l’allée principale.

Après toi.

Adémar ignorait si la jeune femme était ce qu’elle semblait être, mais si telle était le cas, c’était tout à son honneur de prétendre à un emploi honorable. Et si tout ceci n’était qu’une manigance de Valafein pour faire venir à lui une … Tsss non, il n’oserait pas.

Si tu es attendue par l’intendant, il n’y a aucune raison pour qu’il ne te reçoive pas. Ce ne sera qu’une question de patience. S’il ne peut se libérer ce soir, nous te trouverons bien une chambre pour la nuit.

Alors qu’il marchait au côté de Marie.Lie, il tourna ses émeraudes vers elle et la détailla de la tête au pied avant de reporter son regard sur le soleil couchant.

La baronne est réputée pour son ouverture d’esprit et son intendant n’est pas non plus un mauvais bougre … Mais Arzillière n’est pas une maison de passe. Veille à être présentable quand tu les rencontreras.

Sans attendre de réaction, afin de mettre à l’épreuve la cohérence des propos de la visiteuse, il enchaîna.

Raconte-moi donc. D’où viens-tu ? Comment as-tu connu maître Valafein ?

Il parla d’un ton courtois ; cependant sous cet air accueillant se cachait l’homme méfiant. Il écouta attentivement la réponse. Puis un croassement, mouvement de tête en direction du volatile, Adémar repéra l’homme au freux. Il ne connaissait pas cet individu, il y avait donc eu du nouveau céans en son absence. Il le héla de toute sa hauteur.

Ohé ! Salutations l’ami. Sais-tu où nous pouvons trouver Valafein ?

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Marie.Lie avait vite comprit qu'avec cet homme elle ne pourrait jouer de ses charmes mais être le plus vrai possible. Sinon, qu'elle risquait de tout faire foiré. Pas qu'il y avait anguille sous roche, mais, mentir et etre fourbe là en ce moment c'était perdre la face à tout jamais. Et elle voulait etre ici.

Donc, elle ne tergiversa pas davantage quand vint les questions après avoir entamé la marche qui la mènerait vers l'intendant Valafein. Prenant bien note en coure de route des indications sur sa tenue qui ne l'offensa nullement. À vrai dire c'était tout se qu'elle possédait, mais surement qu'elle pourrait trouver ce qu'il lui faudrait dans ces lieux pour etre 'digne' comme il se devait.

Je viens de Reims Sir... D'ici, de la Champagne. Elle lui sourit sans plus. Sans user de son charme ni de flatterie malgré qu'elle le trouvait de son gout...tout en enchainant, Et pour Maitre Valafein, bien je ne connais peu. Je l'ai croisé en taverne à Compiègne. De fil en aiguille bien il m'a invité ici pour etre servante. Voilà tout.

Marie.Lie venait à peine de terminer qu'elle entendit un volatile croasser qu'elle se tourna comme le soldat vers ce bruit. Contrairement à lui, elle resta silencieuse pour attendre la réponse de l'homme qui les regardait....

Tout sourire, elle attendit sagement la suite des évènements tout en regardant le ciel qui se maquillait de noir. Bientot la nuit serait bien tombée.

Lazarre l’ayant fait repérer, Don Alvaro adressa au capitaine des gardes ainsi qu’à la nouvelle venue un sourire dont il avait le secret. Un de ces sourires qu’offrent souvent les tigres cachés dans la jungle avant de sauter sur leur proie.

Bien évidemment que je sais où se trouve ce « tonto » (imbécile). Il m’a fait courir dans tous les sens quand j’ai été son éducateur. A tel point que j’ai développé une sorte de 7ème sens pour le localiser. Dit-il en exécutant une révérence dédaigneuse à Adémar. Il passa devant lui, l’ignorant totalement, et vint passer son bras autour des épaules de la senorita, l’entrainant avec lui. Si vous me demandez, guapa chica, pourquoi je parle de 7ème sens au lieu du 6ème, c’est que ce sens là est plutôt utilisé pour l’anticipation de certain besoin et désir, qui ne vous sont peut-être pas inconnu. Me trompe-je ?

Il lui adressa un sourire enjôleur, reste de son passé de Don Juan, qu’il n’espérait pas encore révolu. Il sentait derrière lui le regard perçant d’Adémar, mais il n’en avait cure. Il était peut-être plus grand que lui, mais la taille n’est pas tout. De tout façon, comme il l’avait enseigné à Valafein : « frappe d’abord et toujours aux couilles, ça m’étonnerai que ton adversaire en ait trente-six ! » C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles les femmes sont meilleures au combat que les hommes… Elles n’en ont pas, elles !
Il lança au capitaine sans lui accorder un regard :

Suivez nous Messire Adémar, je suis sûr que le « grand Intendant » Valafein sera heureux de vous voir et d’entendre vos explications concernant votre absence ainsi que celles des lettres lui donnant de vos nouvelles !

Puis il reporta son attention vers Marie. Il était peut-être injuste avec Adémar, mais il se le devait. En tant qu’ancien vétéran, il devait lui inculquer le respect de ses engagements ainsi qu’à assumer ses actes. Dur leçon qu’il avait eu d’ailleurs du mal à inculquer à Valafein, lui-même. Il se souvenait d’une nuit où avec le Capitan Castrillon et Valafein qui s’appelait encore à l’époque Antonio de la Santissima Libertidad y Bolivar, ils devaient venir en aide à un ami contrebandier. Antonio était arrivé en retard, et ils avaient dû partir sans lui. Ils étaient tombés dans une embuscade et le contrebandier fût tué. Castrillon et lui s’en sortir, mais ils bâtirent froid à Antonio à son retour. Ils ne surent jamais les raisons de son retard, mais peu leur importait, il avait failli… Abandonné son poste et ses amis alors qu’ils avaient besoin de lui. Et le fait qu’il n’avait que 13 ans n’était pas une excuse.
A cause de ce souvenir, Valafein serait certainement dur avec Adémar, mais très certainement moins que l’avait été el Capitan Castrillon, son maître, avec lui. Il lui enseignerait la leçon, mais sans la brutalité et le tranchant qui caractérise les hidalgos.

Alvaro était à l’opposé beaucoup plus amical avec Marie. Peut-être parce qu’il avait depuis longtemps appris qu’au moins, avec les ribaudes, il n’y avait pas d’équivoque, et de ce fait pas de risque. On sait parfaitement à quoi s’attendre avec elles.

Suivez-moi, chère amie. Je vous emmène voir mon ex-élève, mais pas le moins méritant. Et pourtant, si vous saviez le mal que j’ai eu avec lui ! Commença le vieil hidalgo avant de se lancer dans une longue énumération. Je lui ai tout appris, mais ce ne fut pas une partie de plaisir. Il préférait passer son temps à s’entrainer à l’épée, ou à trainer dans les tavernes. Il se rêvait soldat, comme moi et son maître. Nous espérions, de notre côté, mieux pour lui. Un travail d’érudit plutôt qu’une vie de combat pour finir, comme la plupart des vétérans espagnols, estropié et mendiant dans les rues de Madrid, un sac remplit de feuille contenant leurs états de service… Oh, ne prenez pas cet air choqué, c’est les risques du métier. C’est peut-être même ce qui attend notre cher ami le capitaine, que vous dévoriez des yeux quelques minutes plus tôt. Non, ne jouez pas l’innocente je vous ai bien vu faire, et je ne vous en fait aucun reproche croyez-moi. Nous avons tous des besoins et des envies, c’est tout naturel. Mais comme il vous l’a dit, rappelez-vous que ce n’est pas une maison de passe ici. Alors ne commettez pas l’indécence de vous faire payer, nous sommes d’accord ? Il lui adressa un clin d’œil.

Mais venez, allons au domaine, je suis près à parier que Valafein se trouve au petit salon, et qu’il n’a pas de rendez-vous à cette heure-ci. Au passage, sur votre gauche, vous pouvez admirer les écuries d’Arzillière. En ce moment, elles sont un peu vide, vu qu’il n’y a que ma jument, Itza, celle de la Baronne, Vénus ainsi que son poulain, et enfin le cheval de Valafein, Bobo. Il n’y a pas d’étalon malheureusement, et ça fait plusieurs semaines que je demande à Valafein d’engager quelqu’un pour nous en dénicher un… Mais j’y pense, vous y connaissez-vous dans ce domaine ?

C’est sur cette question purement rhétorique, et pleine de sous-entendu, qu’ils franchirent la porte du domaine et se dirigèrent vers [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].

Citation :: hrp : Adémar, Marie.lie vous pouvez continuer ce rp pour écrire les réactions de vos personnages durant l'intervention d'Alvaro. Par contre pour poursuivre le RP et avoir vos entrevus avec Valafein, suivez le lien.
Une dernière chose, j'ai commencé le rp de vos entrevus, mais attendez que Valafein ait répondu pour répondre à votre tour, il doit décrire certaines choses avant tous. Il m'a dit qu'il le ferait certainement lundi ou mardi.
Voilà, bon retour Adémar et bienvenu Marie.lie

Messages : 107 Date d'inscription : 12/12/2011

A peine fut-il interpellé que le Don sauta sur l’occasion pour prendre les choses en main. Ce n’était pas pour déplaire à Adémar qui n’avait pas non plus que ça à faire de jouer les guides, bien que le comportement du sieur lui déplut quelque peu. Son seul regret peut-être était de laisser une jeune femme en quête de respectabilité entre les mains d’un homme qui ne la considérait guère mieux qu’une marchandise affriolante. Très Saint Aristote, où va le monde ?

Le capitaine enregistra dans un coin de sa mémoire les réponses de la demoiselle ... Reims ... croisé en taverne. Puis il suivit le duo sans un mot. Il irait saluer l’intendant, guère plus car il n’avait de compte à rendre qu’à la baronne et son maréchal. Les palabres incessantes de l’hidalgo lui donnait mal au crâne aussi laissa-t-il l’écart se creuser entre eux et lui, tant et si bien que le flot de paroles se transforma en un vague murmure.

Avant de pénétrer dans le château, le Sénonais s’arrêta sur le perron et se retourna. Il observa l’étendue du domaine, un sourire barra son visage ; il se sentait bien ici, il espérait y trouver quiétude et chaleur humaine. Déjà le duo infernal avait disparu à l’angle d’un couloir, il se faufila donc à l’intérieur sans plus attendre et les rattrapa juste à l’orée du petit salon.

Invité

Mon dieu, ce domaine semblait un véritable moulin à vent, quand elle se sentit enveloppée autour de ses épaules par un bras possessif et qui l'éloigna derechef du soldat qui jusqu'à maintenant lui faisait office d'hôte. Elle avait bien remarqué le mépris de cet homme envers l'autre et ressentit cette façon cavalière à son égard comme pas une insulte, mais une façon de lui faire sentir qu'il la prenait pire que ce qu'elle n'était.

Grand bien lui fasse, quand il partit dans une diatribe similaire au soldat à lui tenir le meme langage qu'ici ce n'était pas une maison de débauche. Qu'elle n'avait pas à se faire payer et bla bla bla.

Elle ? Se faire payer ? Elle retint vite un éclat de rire pour faire croire qu'elle écoutait se que lui disait cet homme imposant la convainquant qu'il était le maitre ici. Ce qui lui dictait d'avoir du tact et de ne pas aller trop loin dans sa manière de dire se qu'elle pensait. À moins de vouloir dans le même jour sortir de cet endroit à tout jamais.

Quoiqu'elle se demandait dans quel guêpier elle était tombée.

Marie joua donc le jeu du 'seigneur' et répondit suave à son sourire enjôleur pour le suivre vers la personne pour laquelle elle était venue et qu'elle commençait à percevoir comme un embaucheur de personnel débauché pour des plaisirs partagés en toutes 'discrétions'. Muette, elle avança avec cet homme devinant aisément que le soldat lui avait eut la possibilité de prendre du recul pour ne pas se prendre le discours allongé d'un homme en manque d'attention. Sinon il ne parlerait pas autant pour ne rien dire de plus intéressant que d'énumérer sa vantardise notoire.

Heureusement, le tout prit fin devant le bureau où elle aperçu Valafein. Ce qui l'apaisa et put offrir à ce Don 'S'uan un superbe sourire tout aussi enjôleur que lui avait offert cet homme et d'une légère révérence lui dit,

Merci de votre gentillesse mon Seigneur... Vous êtes fort aimable. Le regardant dans les yeux pour plus de véracité et d'y découvrir des prunelles intenses et concupiscentes.

Marie vit en même temps le soldat arriver sur le pas de la porte se qui lui disait que malgré le désir d'échapper à tout cela, que ce dernier n'avait pas le choix d'obéir. De coté, elle le regarda, le trouvant attirant dans cette tenue militaire et plus respectable que ce Don 'S'uan à la noix Mais chut, personne ne devait savoir comment dans son esprit elle qualifiait cet homme. Après tout, elle était sous son toit.

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